Avant la période de la renaissance, il était difficile d'imaginer l'existence d'organismes vivants trop petits pour être vus à l’œil nu, ou de croire qu'ils pouvaient porter atteinte à des hôtes de grande taille, tout comme il était difficile d'imaginer que les êtres vivants puissent être composés de cellules. De manière générale, l'existence de microorganismes a été niée jusqu'en 1677 lorsqu'ils furent vus et décrits par Antoni van Leeuwenhoek (1632 - 1723), un marchand de draps à Delft (Pays-Bas), qui n'avait aucune formation scientifique mais une grande patience et une grande curiosité. Il réussit à obtenir de forts grossissements (X 300) grâce à un microscope simple composé d'une seule petite lentille presque sphérique. Dans ses lettres publiées par The Royal Society of London, il décrivait un tout nouveau monde, auparavant invisible, comprenant des « animalcules » (reconnus maintenant comme bactéries et protozoaires) dont la mobilité montrait qu'ils étaient vivants.
D'autre part, la cellule fut découverte par l'anglais Robert Hooke (1635-1703) en 1665. Il observa des fines tranches de liège à l'aide d'un simple verre grossissant et remarqua ainsi sa structure en petites cases1. Il nomma ces cases cellula, car elles lui faisaient penser à des cellules de moines. Le terme, à la base latin, donna cell en anglais et cellule en français. On peut noter que les cellules qu'observa Robert Hooke étaient des cellules mortes et vidées de leur contenu.
La biologie cellulaire était née avec l'invention du premier microscope optique (photonique) par Antoni van Leeuwenhoek.
L'étude des microorganismes (dont les bactéries) ne devint réellement accessible qu'avec le développement d'un microscope optique composé (multilentilles) efficace vers les années 1825.
Rudolf Virchow (1821-1902), physiologiste allemand est l'auteur de l'adage « omni cellula e cellula », ou comme il le publie en 1858 dans Cellularpathologie « Là où apparaît une cellule, il doit y avoir eu une autre cellule auparavant » « Tout animal apparaît comme la somme d'unités vitales dont chacune porte en elle tous les caractères de la vie. »
La cellule est donc une enceinte séparée de l'extérieur par une membrane capable de filtrer sélectivement les échanges.
Jusqu'au xixe siècle, les organismes vivants étaient classés comme animaux ou végétaux selon des différences évidentes de forme et de constitution, qui décombent de différences fondamentales dans leur mode de nutrition.
Les animaux se nourrissent de substances organiques qui sont hydrolysées et absorbées au niveau du tractus intestinal à l'intérieur du corps. Le développement des animaux semble, en effet, avoir pour but la création de grandes surfaces internes absorbantes. Ce principe de construction s'applique à une grande gamme d'animaux, depuis les hydrozoaires jusqu'aux vertébrés supérieurs.
Les plantes sont construites sur un plan totalement différent. Elles synthétisent les substances nécessaires à leur croissance et à leur entretien à partir de matériaux inorganiques et utilisent comme source d'énergie, la lumière solaire. Les cellules et tissus photosynthétiquement actifs sont donc orientés vers l'extérieur et forment de grandes surfaces externes. D'autres différences générales entre les plantes (végétaux) et les animaux sont la présence de parois cellulaires, la capacité de mouvements actifs, de changement de position dans l'environnement, les aptitudes à synthétiser diverses substances, etc.
Cette distinction nette entre règnes végétal et animal est restée facile aussi longtemps qu'on a rien su ou presque des microorganismes. Même les champignons supérieurs, en dépit de leur nutrition (ils se nourrissent de matières organiques comme les animaux) et en dépit du fait qu'ils sont dépourvus de chlorophylle, pouvaient être inclus dans le règne végétal, partageant beaucoup d'autres propriétés avec les plantes supérieures.
Lorsqu'il a fallu rattacher les bactéries, les champignons muqueux ou myxocètes et autres organismes unicellulaires à l'un ou l'autre des deux règnes, les décisions se sont avérées beaucoup plus difficiles. Il fallut se résoudre à établir une troisième catégorie d'organismes vivants qui ont reçu le nom collectif de Protistes (formes de vie primaires ou archaïques) (Haëckel, 1866) : le règne des protistes contient les organismes qui se différencient des végétaux et des animaux par l'absence de spécialisation morphologique, la plupart d'entre eux étant unicellulaires.
Les protistes ont été subdivisés en deux groupes différenciés sur base de leur structure cellulaire. Les protistes inférieurs ou procaryotes (du grec: noyau primitif) ont une structure cellulaire différente de celle de tous les autres organismes : ce groupe inclut les bactéries, les cyanobactéries (algues bleues) et les rickettsies (parasites intracellulaires obligés). Les protistes supérieurs ou eucaryotes (du grec : noyau vrai) ressemblent aux végétaux et aux animaux dans leur structure cellulaire : ce sont les algues, les champignons inférieurs et les protozoaires.
Le terme général de microorganismes (étudiés par la microbiologie) provient uniquement de la taille minuscule des divers organismes mentionnés ci-dessus. Il correspond dans sa signification et son application à celui des protistes.
Les virus ne répondent pas à la définition des protistes bien qu'ils soient repris dans la grande majorité des manuels de microbiologie. Ce sont des particules non cellulaires, incapables d'autoréplication et ne pouvant proliférer que dans certaines cellules vivantes. Leur très petite taille (en général, inférieure à 250 nanomètres) nécessite l'usage d'un microscope électronique pour les visualiser en tant qu'objets particulaires.
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